Publié le 13 novembre 2013
Bilan urbanisme commercial
Fin mars, trois ans après le lancement de la démarche interSCoT urbanisme commercial, Quimper Cornouaille Développement, en collaboration avec la CCI, a dressé un premier bilan.
En Cornouaille, de 2009 à 2012, la surface de vente totale des commerces de plus de 300m² a augmenté de 32200m² soit une augmentation de 7% sur la période et 2,3% en moyenne par an. Malgré une croissance inférieure à celle de la période précédente, elle reste conséquente et très supérieure à la croissance démographique moyenne de 0,62% par an sur la période 1999/2010.
En considérant le pouvoir d’achat des habitants stable, le chiffre d’affaires au m² diminue nécessairement d’où une rentabilité en décroissance et le risque d’apparition de friches. David Lestoux, expert en urbanisme commercial, souligne ce découplage entre les créations nouvelles et le potentiel de chiffre d’affaires lié à une logique d’investisseur et non à une logique commerciale. Les loyers continuant à progresser, l’investissement immobilier dans ce secteur reste rentable alors que la charge locative admissible est souvent dépassée pour de nombreux commerces qualifiants pour les centres villes. Autre constat : celui de l’évolution des comportements d’achats. Le commerce en ligne progresse nettement sur les différentes populations et porte sur des critères nouveaux liés à la qualité de service et non uniquement au critère prix.
Face à ces constats et à la mise en place des SCoT qui ferment majoritairement la création de nouveaux espaces périphériques prisés par les investisseurs, les EPCI et les communes sont face à la nécessité de définir plus finement leur politique locale d’urbanisme commercial.