Conférence-Débat : “L’humain dans le vivant à l’heure des transitions”, Gilles BOEUF [31 mars à 10h, Espace Cuzon]

Publié le 12 mars 2023

Dans le cadre d’un cycle d’échanges entre acteurs cornouaillais sur les transitions et la préservation de l’environnement, Quimper Cornouaille Développement organise une conférence-débat avec Monsieur Gilles BŒUF

« L’humain dans le vivant à l’heure des transitions »

vendredi 31 mars à 10h, Espace Cuzon à Quimper


Gilles Boeuf est Professeur émérite à Sorbonne Université (affecté au Laboratoire Arago à Banyuls-sur-mer) et professeur consultant à AgroParisTech. Il  a passé 20 ans à l’IFREMER à Brest. Il a présidé 7 ans le  Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, entre 2009 et 2015. Il est océanographe, spécialiste de physiologie environnementale et de biodiversité. Il a été élu professeur invité au Collège de France en 2013-2014 sur la chaire « Développement durable, environnement, énergie et société » Il a été deux années conseiller scientifique pour la COP21 au cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Il est depuis 2009, président de la réserve naturelle de la forêt de la Massane, dans les Pyrénées Orientales, tout récemment classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Il est actuellement président du CEEBIOS (Centre d’étude et d’expertise pour l’étude du Bio-mimétisme et la Bio-inspiration) et de l’Association Ethic Ocean, dédiée à une consommation durable des produits de la mer. Il a reçu en 2012 la Grande Médaille Albert 1er de Monaco pour l’ensemble de sa carrière, dédiée aux mers et à l’océan. II enseigne dans les Universités et les grandes Ecoles, Sciences Po Paris, HEC, ENM, Ecole des Mines, Centrale Supélec, ENSTA,  Kedge… Il est élu Conseiller Régional, en Nouvelle Aquitaine, en charge du programme One Health.  


L’humain se différencie en Afrique entre 4 millions d’années (Ma) et 400 000 ans alors que la biodiversité le fait depuis 4 milliards d’années dans tous les écosystèmes de la Terre, océaniques et continentaux.

Bien entendu, il ne saurait question ici de « sortir » l’humain de la biodiversité et de la nature, il en fait partie, mais il s’est si singulièrement comporté qu’il est aujourd’hui devenu la plus puissante force évolutive sur notre planète. Les « grandes dates » de l’expression de cette « singularité », tout en demeurant profondément animal, ont été la domestication du feu, il y a plus de 500 000 ans en Afrique, puis l’invention de la culture de végétaux et la domestication d’animaux vers 12-8 000 ans, et enfin l’invention de la machine à vapeur et la soif d’énergies fossiles à la fin du XVIIIème siècle. L’invention et l’utilisation de la bombe atomique en 1945 lancera une course « au progrès » frénétique, en accélération constante, doublée d’un « boom » démographique sans précédent puisque nous avons multiplié par 4 le nombre d’individus sur 80 ans.

Les travaux récents sur l’incroyable interrelation entre les microorganismes et les plantes et animaux amènent à penser bien différemment  l’évolution biologique et  les bases de l’écologie aujourd’hui. Alors, passer de faber à sapiens doit impliquer le respect, le partage, la tolérance, l’humilité, la prévoyance et de rompre avec la cupidité ! La recherche scientifique est encore plus indispensable dans un tel contexte.

Acceptons définitivement que nous sommes dans cette biodiversité, pas à côté, que nous avons besoin des autres, et trouvons les moyens de nous ré-harmoniser avec le vivant.

Puissent les 15 gènes de ce Coronavirus tout récent représenter l’électrochoc collectif dont nous avons tant besoin.

Gilles BOEUF

Inscription et informations pratiques

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